Pourquoi un trajet ?

Créer c’est résister. 
Résister, c’est créer *

Les méthodes projet ne permettent pas de créer. Etre un prestataire ne me permet pas de créer. Faire de vous un client ne me permet pas de créer... Travailler, c’est développer un savoir, c’est créer, pas répéter ; créer pour lutter concrètement contre les normes, les dogmes, et les principes économiques qui nous enferment trop souvent dans une perte de sens de ce que nous faisons et des outils que nous utilisons.
Le modèle économique en oeuvre ne permet généralement pas aux associations de bénéficier de sites internet professionnels à un prix correspondant à leurs moyens. De l’autre côté, sous-vendre un site internet ne permet pas au développeur de vivre de son travail.
Le modèle du trajet que je vous propose fait le pari d’une relation de travail émancipatrice qui bénéficie à tous. Je ne me contente pas de vous vendre mon analyse, mon attention, mon temps, mon expérience, mon savoir : je vous permets de vous en saisir.

* Appel à la commémoration du 60e anniversaire du programme du C.N.R. de 1944

Je ne propose pas de services, il n’y a ni client ni prestataire

Parler de « service » installe une relation biaisée : le « client » et le « prestataire » sont captifs d’un principe de servitude, et sont enfermés dans une hiérarchisation de devoirs. Il s’agit d’un rapport de force qui, à mon sens, n’a aucune raison d’être, et particulièrement dans le travail. 
Je veux sortir de la modalité de « service », car elle exclut totalement le principe d’émancipation. Or, le travail n’a de valeur que lorsque tous s’émancipent, ce qui nécessite d’évacuer toute subordination, réelle, supposée ou induite. 
Puisqu’il n’y a pas de service, il n’y a pas de client et il n’y a pas de prestataire. Il y a un trajet que nous construisons ensemble.

Je propose mieux : une co-émancipation

L’émancipation n’est pas un but, mais un commencement. Elle s’affirme et tout en découle. Je m’émancipe en travaillant autrement que dans le cadre marchand traditionnel : mon travail, c’est développer, partager et mutualiser un savoir, c’est affirmer la co-émancipation.
J’affirme que nous sommes tous autorisés à dire et produire, co-construire, co-penser, co-créer. Ainsi, ce que j’offre, ce n’est pas du service à un client en tant que prestataire, mais ma participation, par mon temps, mon savoir et mon expérience, à cette co-émancipation avec celles et ceux qui les reconnaissent, non contraint par des règles fermées, mais construites ensemble, potentiellement évolutives et basées sur une relation d’échange, de discussion, de partage du savoir, des résultats du travail, donc de co-création.

Une pieuvre pirate ?

La pieuvre a de nombreuses symboliques. Entre autres :
- La sagesse
- L’approfondissement de la connaissance
- L’intelligence et sa bonne utilisation
- Un esprit créatif, stratégique
- La discrétion et le goût pour l’indépendance
- L’importance de la famille
- Une exceptionnelle capacité d’adaptation, source de réussite et de survie
- La persistance à travers le temps

Voilà de quoi nourrir un imaginaire qui représente bien ma façon de travailler et le sens que je donne au travail.

Mais la pieuvre, avec ses huit membres tentaculaires, peut également signifier l’emprise ; prendre cette symbolique peut représenter aux yeux de nombre d’entre nous une domination.

Faire de la pieuvre une pirate, ce n’est pas lui enlever ses symboliques, mais au contraire lutter contre la domination par le savoir vers laquelle elles peuvent mener, si elles ne servent qu’elle. Savoir faire des sites internet, être créatif, et les vendre à des associations qui resteront dépendantes de cette emprise ? Ca ne me va plus. C’est pourquoi ma pieuvre est une pirate ; elle cherche à se libérer de cette domination en libérant les associations de son emprise. La pieuvre veut se libérer en libérant les associations.